Artigo Acesso aberto

Peaux tatouées comme œuvres d’art et objets de collection : enjeux éthiques et légaux

2023; L'Harmattan; Issue: 85 Linguagem: Francês

10.4000/droitcultures.9324

ISSN

2109-9421

Autores

Alix Nyssen,

Tópico(s)

Geographies of human-animal interactions

Resumo

En 1952, Roald Dahl publie Skin, une nouvelle macabre qui relate le destin d’un homme tatoué dans sa jeunesse par l’artiste Chaïm Soutine. Celui-ci, devenu vieux et désargenté, finit dépecé après avoir montré son tatouage à des amateurs d’art avides d’en tirer profit. Au regard de certaines œuvres et collections de peaux tatouées à travers le monde, la réalité semble avoir depuis rattrapé la fiction. Deux projets artistiques se démarquent pour s’être directement inspirés de l’histoire de Dahl : Chaïm Soutine (2004) en Angleterre et Skin (2011) aux États-Unis. Ils se fondent sur l’implication de volontaires prêts à offrir leurs corps à des artistes qui les utilisent comme toiles vivantes pour y encrer leurs dessins. À travers l’analyse de ce passage d’un récit littéraire à de véritables projets artistiques, l’objectif de cet article est de mettre en lumière les problématiques éthiques et légales liées à l’exposition, la conservation, l’achat et la vente d’œuvres dont le support est le corps humain.

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