Artigo Revisado por pares

Cahiers Robinson by Francis Marcoin (review)

2023; Volume: 38; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1353/nef.2023.a921979

ISSN

2156-9428

Tópico(s)

French Historical and Cultural Studies

Resumo

Reviewed by: Cahiers Robinsonby Francis Marcoin Suzanne Pouliot Marcoin, Francis, coordonnateur. " Les Grandes vacances." Cahiers Robinson, no 53, 2023. ISBN 9782848325637. 208 p. Le récent numéro de la revue Cahiers Robinsonest dédié principalement aux représentations des grandes vacances dans les romans, les albums et la presse destinés aux jeunes. Treize auteurs et autrices s'attardent sur les objets reliés à cette période de l'année où les jeunes et les ados se livrent à diverses activités hors du cadre scolaire. Sur la première de couverture, une fillette, peinte de profil, les pieds nus dans le sable, regarde des enfants se baigner. Par sa position, elle invite le lectorat à ouvrir la revue et à y lire l'avant-propos de Francis Marcoin (7–14) qui relate les origines de ces longs congés. Le premier article du volume, celui de Jean-François Condette, étudie "La lente affirmation des grandes vacances en France" (15–40) à partir des divers arrêtés ministériels promulgués, qui ont apporté de nombreuses précisions. À la fin de l'article, un tableau de synthèse résume par ailleurs ces mêmes décisions prises depuis 1938 dans l'enseignement primaire et secondaire français (40) à l'égard des grandes vacances. Que disent les manuels et romans scolaires "Quand l'école parle des grandes vacances" (41–48)? C'est à cette question que répond Guillemette Tison en analysant un corpus de 15 titres parus pour le primaire entre 1888 et 1970. Selon elle, les extraits d'œuvres littéraires choisis suivent le temps scolaire (41) et suggèrent un espace élargi vécu par les jeunes, que ce soit à la mer, à la campagne, chez des parents ou des amis. Hors de l'école, les jeunes découvrent un espace social, lorsque les familles en ont les moyens. Cependant, note l'autrice, les ouvrages ne sont jamais loin de l'appareil pédagogique, d'où la présence d'exercices de compréhension ou d'écriture. En somme, lorsque la littérature est présente dans les manuels, c'est plus dans une perspective utilitariste qu'esthétique, note Tison. S'ensuit une contribution de Danièle Henky, qui se penche sur les "Indémodables vacances de la comtesse de Ségur" (49–62) et se demande pourquoi les romans séguriens sont toujours réédités. L'autrice considère le roman Les Vacancescomme l'un des premiers livres à aborder la thématique des grandes vacances d'été en littérature de jeunesse. Chez Ségur, Sophie et ses cousines organisent leurs activités estivales: pêcher, chasser les papillons, construire des cabanes. À noter que depuis la publication du roman, les maisons d'édition en [End Page 201]ont rajeuni la présentation pour le rendre plus attrayant pour les générations contemporaines. Ainsi, André Pécoud, dans les années trente, rafraîchit la mise en page des romans de la comtesse, pour se concentrer sur des détails concernant le mobilier, les vêtements, etc. Dans les années 1950, les couvertures albumiques sont visiblement destinées à un public féminin. Des premières publications à nos jours, l'étude des illustrations des premières de couverture met en relief une propension à privilégier le motif de la chasse aux papillons, "comme la métaphore de l'entreprise aventureuse qui consiste à traquer ses conflits intérieurs pour les capturer, en triompher et … grandir" (62). Christophe Meunier poursuit la réflexion avec "Partir en vacances d'été, la grande évasion. Les années 1960 et le tourisme de masse dans les albums pour enfants" (63–74). Il constate à ce propos que, dans les séries "Martine" et "Caroline," étudiées entre 1956 et 1969, les vacances concernent majoritairement les enfants de cadres de professions dites intermédiaires (pour 64% d'entre eux). Meunier observe que les protagonistes féminins voyagent, passent leurs vacances à la mer et font du camping. Le personnage de Martine incarne les stéréotypes de la classe bourgeoise alors que Caroline est davantage une "fille du Français moyen" (71). À ces deux héroïnes, s'ajoute, au milieu...

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