Longévité d’un canon : carnation et musculature dans les images de Serge Lifar

2024; Volume: 2; Linguagem: Francês

10.4000/12u3w

ISSN

2269-7721

Autores

Lorena Ehrbar,

Tópico(s)

French Historical and Cultural Studies

Resumo

Par l’examen des représentations photographiques et cinématographiques de Serge Lifar, et de leur diffusion, le présent article vise à éclairer certains ressorts visuels de la fascination exercée par le danseur, de ses débuts aux Ballets russes en 1923 jusqu’à la fin de son activité à l’Opéra de Paris en 1958. En mettant en scène sa carnation et sa musculature, ces images construisent un canon corporel à la fois inaccessible et profondément ancré dans son époque, performatif dans la durée grâce à sa diffusion dans les médias, dont l’essor est alors considérable. Le modèle représenté par Serge Lifar, situé par rapport à d’autres corps canoniques de son temps, tire son efficacité d’une perpétuelle négociation entre l’incarnation de fantasmes d’un ailleurs exotique et celle d’un idéal de la modernité blanche et désirable inspirée de l’antique.

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