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Considérer le nudisme -et donc le naturisme- comme l’un des beaux-arts écosophes à travers le prisme des photographies de foules nues rassemblées par Spencer Tunick dans des lieux incongrus

2024; Volume: HS; Linguagem: Francês

10.4000/12w3l

1969-0622

Bernard Lafargue,

French Urban and Social Studies

Cet article s’appuie sur une approche esthétique des photographies des milliers de foules nues, que Spencer Tunick « installe » depuis trois décennies dans des lieux incongrus, pour considérer le nudisme comme l’un des beaux-arts. Se mettre nu est un art de vivre ; une manière de se parer qui, tout en visant à rapprocher les êtres humains de tous les autres êtres vivants, cherche à substituer la paix perpétuelle à la lutte pour la vie. Selon les époques, cet art de vivre invente plusieurs figures, qui oscillent entre le récit d’un paradis chaste et celui d’un paradis pansexuel.