Artigo Revisado por pares

Metallum Latinum : le heavy metal, dernier refuge du latin ?

2024; Volume: 40; Linguagem: Francês

10.4000/12w9h

ISSN

2256-9421

Autores

Pierre-Jacques Dehon,

Tópico(s)

Historical Studies and Socio-cultural Analysis

Resumo

Les artistes de heavy metal font volontiers appel à des thèmes mythologiques ou historiques de l’Antiquité. L’emploi de la langue latine même apparaît comme un autre trait marquant de l’univers metal. Il est visible chez les nombreux groupes qui ont choisi un patronyme latin et/ou recourent à cette langue pour les titres des albums et des morceaux, mais aussi jusque dans les textes des chansons ou l’iconographie associée. Tout en confirmant les raisons multiples de ce succès a priori inattendu, cet article vise à démontrer, à travers quelques exemples, dont celui de Powerwolf, que l’usage du latin est vecteur de sens et s’inscrit au cœur même de la proposition de groupes actifs en particulier dans des sous-genres plus récents tels que le power, le symphonic ou le medieval metal. Cette nouvelle lingua franca contribue à donner du poids aux thématiques, aux concepts et à l’image qu’ils développent. Par le sentiment d’unité et d’universalité qu’elle véhicule, elle permet de rassembler une communauté de fans et d’artistes, de tisser un lien entre eux, voire de sceller le pacte de collaborations régulières entre musiciens.

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