Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Bernard Roukhomovsky, Jessica Desclaux et Élodie Dufour (dir.). Les Cahiers d’Henri de Régnier. Enjeux éditoriaux et perspectives critiques . Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres », 2023, 344 p.

2025; Armand Colin; Volume: n° 206; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.3917/rom.206.0148

ISSN

1957-7958

Autores

Yann Mortelette,

Tópico(s)

Historical Studies and Socio-cultural Analysis

Resumo

Dans cette monographie consacrée au peintre Eugène Lavieille (1820-1889), Henri Cambon redonne à son aïeul la place qui lui revient dans « l'école de Barbizon », ce que souligne dans sa préface Chantal Georgel, spécialiste reconnue du domaine, et commissaire en 2007 de l'exposition La Forêt de Fontainebleau.Un atelier grandeur nature au musée d'Orsay.Venus travailler en plein air grâce aux facilités du chemin de fer dans le petit village à l'orée de la forêt de Fontainebleau et près de la plaine de Chailly-en-Bière, où s'installèrent, entre autres, Millet, Rousseau, Barye, Diaz, Charles Jacque et Bodmer, les peintres de l'école de Barbizon ont frayé la voie au paysage moderne, jusqu'à l'impressionnisme.Pour autant, fallait-il reprendre la notion de « pré-impressionnisme », discutable par le déterminisme induit par son préfixe, qu'avait forgée Georges Pillement en 1974, l'année du centenaire de l'exposition de 1874, dans Les pré-impressionnistes, dont un chapitre est réservé à Lavieille ?Même si Monet, admirateur de Daubigny et de Troyon, se rapproche de l'école de Barbizon au début des années 1860, le traitement du paysage de ce groupe de peintres s'avère d'un style et d'un coloris bien différents de celui de l'impressionnisme.L'art de Barbizon s'inscrit dans la continuité de « l'école de 1830 » -ou « nouvelle école », selon la désignation de la critique d'art des années romantiques -, conduite par Camille Corot (1796-1875), Théodore Rousseau (1812-1867), le grand refusé des Salons de la monarchie de Juillet, et Charles-François Daubigny (1817-1878).Cet ample courant du paysage moderne qui traverse le siècle, de Barbizon à l'impressionnisme, devait être regroupé par Jules Castagnary en 1857 sous l'étiquette du « naturalisme », terme englobant qui met en exergue la peinture « d'après nature » : selon ce dernier (Salon de 1866), « l'école naturaliste », qui s'oppose à « l'école classique » et à « l'école romantique » réunit les paysagistes novateurs, parmi lesquels il compte Eugène Lavieille, celui

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