Épidémiologie des hémorragies digestives hautes en Tunisie
2010; Springer Science+Business Media; Volume: 40; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.1007/s10190-010-0049-4
ISSN1958-5454
AutoresN. Ben Chaabane, H. Ben Youssef, Aroua Ghedira, Hichem Loghmeri, W. Melki, O. Hellara, L. Safer, F. Bdioui, H. Saffar,
Tópico(s)Esophageal and GI Pathology
ResumoL’hémorragie digestive haute demeure une cause fréquente d’hospitalisation, de morbidité et de mortalité. Les études épidémiologiques sont limitées dans notre pays. Déterminer les causes et l’évolution des patients ayant une hémorragie digestive haute, colligés au CHU deMonastir. Les dossiers de 874 patients qui ont subi une endoscopie digestive haute pour hémorragie digestive pendant une durée de dix ans (1997–2007) ont été rétrospectivement analysés. Les hémorragies digestives hautes ont représenté 5,3 % de l’ensemble des endoscopies digestives hautes. On avait noté une nette prédominance masculine (63,1 %), avec un âge moyen de 54 ± 12 ans. L’origine de saignement a été détectée dans 90 % des cas. La précision diagnostique était plus grande quand l’endoscopie est pratiquée dans les 24 premières heures suivant l’apparition de l’hémorragie, et en présence de l’hématémèse. L’ulcère gastroduodénal est la cause la plus fréquente de l’hémorragie digestive haute (50,5 %), suivi des gastroduodénites hémorragiques (24 %). La prévalence de l’hémorragie digestive par rupture des varices oesogastriques était de 9,49 %. Le traitement endoscopique a été utilisé dans 103 cas (11,7 %). Une intervention chirurgicale a été effectuée chez 51 patients (5,83 %), incluant 9,9 % des patients ayant un ulcère hémorragique. Trente-six patients étaient décédés (4,1 %). L’ulcère hémorragique est la cause la plus fréquente d’hémorragie digestive dans notre pays. La mortalité était élevée dans le groupe des patients ayant saigné par rupture des varices oesogastriques. La plupart des cas d’hémorragie digestive haute peuvent être traités par hémostase endoscopique, quand l’endoscopie diagnostique établit la source.
Referência(s)