Artigo Revisado por pares

Tumeurs de la lèvre hors versant muqueux : place et apport de la RCP d’onco-dermatologie

2015; Elsevier BV; Volume: 142; Issue: 6-7 Linguagem: Francês

10.1016/j.annder.2015.04.089

ISSN

2214-5451

Autores

M. Beylot‐Barry,

Tópico(s)

Cancer and Skin Lesions

Resumo

Les tumeurs de la lèvre se distinguent classiquement selon la topographie « lèvre blanche » versus « lèvre rouge ». Les tumeurs de la lèvre blanche, en particulier la lèvre supérieure sont principalement des carcinomes basocellulaires (CBC), alors que celles de la lèvre inférieure blanche sont soit des CBC, soit plus souvent des carcinomes épidermoïdes cutanés (CEC). Les tumeurs de la lèvre rouge, dans son versant cutané, sont à la frontière ente la dermatologie et la chirurgie maxillo-faciale ou ORL et vont de la chéilite actinique au CEC responsable d'une extension métastatique. La réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) consacrée aux tumeurs cutanées doit pour être efficiente comprendre au moins un dermatologue, un chirurgien, un oncologue radiothérapeute. Selon les situations, la participation d'un anatomo-pathologiste ou d'un radiologue peut être requise. La présence du patient est souhaitable lors de la RCP car elle permet une analyse clinique précise de la tumeur et de son environnement. C'est aussi l'occasion de lui expliquer la nature de sa tumeur et le traitement envisagé, ses objectifs et ses inconvénients éventuels. La discussion en RCP a lieu soit avant toute décision thérapeutique (indication d'explorations complémentaires, modalités de la chirurgie -marges, techniques-, alternatives à la chirurgie ou traitements complémentaires) soit en post-chirurgie (validation ou traitement complémentaire). Nous exposerons plusieurs situations de tumeurs des lèvres discutées en RCP, la place des examens complémentaires notamment radiologiques, les décisions chirurgicales et médicales. La discussion varie selon le type de carcinome, son stade et sa topographie. Si beaucoup de CBC de la lèvre blanche supérieure ne nécessitent qu'une simple validation, nous illustrerons, à travers des cas cliniques des situations particulières où la RCP était nécessaire (CBC justifiant une chirurgie micrographique, carcinome de type microkystique, CBC avancé faisant discuter radiothérapie ou traitement médical ciblé). Pour les CEC de la lèvre inférieure (blanche et versant cutané de la lèvre rouge), au-delà de T2, il faut rechercher une extension régionale à la fois cliniquement et par échographie ganglionnaire cervicale. À partir de T3, une exploration radiologique loco-régionale par IRM ou scanner est discutée ainsi qu'une exploration chirurgicale ganglionnaire où la prise en charge est organisée en chirurgie maxillo-faciale ou ORL. D'autres facteurs pronostiques rentrent en jeu dans cette décision (épaisseur, différenciation…). Nous illustrerons à travers des observations les limites de la prise en charge dermatologique des CEC de la lèvre, les situations à risque liées au CEC et au terrain, ainsi que la problématique fréquente de la chéilite actinique qui peut faire l'objet de discussion en RCP.

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