Marie de Louvencourt, librettiste des Cantates francoises de Bourgeois et de Clerambault
1990; Volume: 44; Linguagem: Francês
10.2307/3686986
ISSN2034-1938
Autores Tópico(s)Historical and Literary Analyses
ResumoEn refusant d'assister aux representations publiques d'Armide en 1686, Louis XIV avait voulu montrer qu'il renoncait definitivement au divertissement de la tragedie en musique. Lully eut beau se lamenter dans son epitre dedicatoire et arguer de sa bonne volonte et de son devouement inebranlable, le roi demeura inflexible. Abandonnee par son principal defenseur, la tragedie lyrique allait connaitre une crise que les deces successifs de Lully et de Quinault rendraient plus aigue encore. Obnubiles par le modele qu'avaient etabli les deux createurs du genre, librettistes et compositeurs se contentaient de demarquer les operas de leurs predecesseurs. Le malaise etait d'autant plus perceptible que le public semblait de moins en moins gouiter les : Lully lui-meme, une fois libere de la contrainte d'ecrire des tragedies, s'etait empresse de livrer son testament artistique dans une delicieuse pastorale en trois actes, Acis et Galatee. Houdar de La Motte et Campra percurent clairement cette evolution du gout et satisfirent les aspirations des spectateurs en inventant l'opera-ballet. Selon Cahusac, l'apparition de ce nouveau genre lyrique est a replacer dans le courant esthetique qui tend a la miniaturisation des formes, sensible egalement dans les arts plastiques:
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